Monsieur le Premier ministre, le groupe UDI se félicite du changement de cap annoncé par le Président de la République ces derniers jours, même si les déclarations sinueuses de ce matin peuvent nous conduire à nous interroger. Cela fait dix-huit mois que Jean-Louis Borloo et les membres du groupe UDI réclamaient ce changement de cap, il était temps qu’il soit annoncé et que nous soyons entendus. La France est en situation d’urgence sur les plans économique et social. Dix-huit mois après la présidentielle, nous détenons le record historique de la dette, le record historique de l’écart du taux de chômage entre la France et l’Allemagne, le record historique des prélèvements fiscaux et sociaux, le record historique enfin en termes de baisse du pouvoir d’achat des Français.
Alors nous disons « oui » à un pacte de responsabilité, mais pas à n’importe quelle condition. Pour que ce pacte de responsabilité ne soit pas un pacte de dupes, ce que la pratique du pouvoir des dix-huit derniers mois pourrait nous laisser envisager, nous posons quatre conditions.
La première est l’immédiateté de la baisse des charges, de façon à ce que la procédure engagée ne se perde pas dans les méandres des comités Théodule annoncés. La deuxième est l’ampleur de cette baisse : 6 % immédiatement, 8 % à échéance de deux ans. La troisième est la prise en considération de la jeunesse, par une relance massive de l’apprentissage dans notre pays. Enfin, la quatrième condition est une mobilisation citoyenne pour l’emploi des entreprises et de l’ensemble des forces vives de notre pays.
Monsieur le Premier ministre, êtes-vous prêt à intégrer les conditions du groupe d’opposition UDI dans votre pacte de responsabilité et à conjuguer la confiance et la responsabilité dans le sens de l’intérêt général de notre pays ?