Madame la députée, vous avez raison d’appeler notre attention sur ce dossier majeur pour l’économie française. Depuis quelque temps, des discussions ont été ouvertes pour un partenariat industriel éventuel de PSA avec le constructeur chinois Dongfeng. Depuis dimanche, la négociation a été élargie à une prise de participation, une entrée du constructeur Dongfeng au capital de PSA, qu’accompagnerait l’État. La discussion se poursuit : je ne peux donc pas entrer trop avant dans le détail des équilibres.
Depuis notre arrivée aux responsabilités, l’État suit de près le dossier de la filière automobile. Cela a été le sens du plan automobile présenté par Arnaud Montebourg à l’été 2012. Cela a été le sens de la garantie d’État accordée à la banque PSA Finance, sans laquelle l’entreprise ne pourrait pas se financer aujourd’hui. C’est aussi le sens de notre volonté aujourd’hui.
Car ce qui détermine notre action, ce qui constitue notre boussole, c’est la volonté absolue de préserver l’ancrage français de ce grand groupe. Nous souhaitons que le groupe PSA puisse trouver les moyens de se développer, notamment sur les marchés asiatiques, qui représenteront 70 % de la croissance du marché mondial, mais nous tenons également à ce qu’il y ait des centres de décision en France, des sites de production en France, des centres de recherche et d’innovation en France, et surtout des emplois en France. C’est le sens de la décision que nous avons prise d’accompagner ce mouvement en préservant, encore une fois, l’ancrage français du groupe PSA et donc de la filière automobile.
Madame la députée, vous avez parlé d’audace. Pour ma part, je parlerai de volonté et de responsabilité, car il est déterminant que cette industrie historique reste française : c’est le sens de ce geste très fort du Gouvernement et de l’État français. Je suis persuadé que cette alliance est un atout, et je pense que nous pouvons le comprendre ici, sur tous les bancs.