Intervention de Christophe Léonard

Séance en hémicycle du 21 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de la filière cuivre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Léonard :

vous avez fixé, dès votre nomination, un nouvel horizon, celui de la nouvelle France industrielle, avec la mise en place des commissaires du redressement productif (Exclamations et sourires sur les bancs du groupe UMP ), la Banque publique d’investissement, les trente-quatre plans de la reconquête industrielle ou encore votre stratégie d’anticipation de la révolution technologique en cours autour de la fabrication additive.

Élu d’un territoire, les Ardennes, parmi les plus industriels de France, je souhaite vous interroger sur l’avenir de la filière cuivre nationale après l’annonce par le groupe KME, leader mondial, propriétaire de trois sites industriels dans l’Orne, le Haut-Rhin et à Givet dans les Ardennes, lors de son comité européen de novembre 2013, de sa décision de vendre tous ses actifs.

Fragilisé par une baisse structurelle de la demande, une concurrence accrue des produits de substitution, l’insuffisance de la recherche et développement, mais aussi par des fonds d’investissement spéculatifs, la possible disparition de ce secteur sur le territoire national ne peut être occultée.

Si tel était le cas, la France serait confrontée à des difficultés d’approvisionnement, à la mise en péril amont du secteur du recyclage, alors que nos réserves nationales de déchets cuivreux sont un atout contre les délocalisations et la spéculation sur ce métal, et passerait malheureusement à côté des opportunités innovantes en rapport avec les propriétés bactéricides du cuivre.

Dès lors, quelles sont les intentions du Gouvernement pour la consolidation et le développement de la filière cuivre française ? Les manifestants ardennais rassemblés le 18 janvier dernier à Givet pour soutenir les 300 salariés de l’usine Tréfimétaux, comme l’ensemble des acteurs du secteur cuivre de notre pays, sont impatients d’entendre votre réponse, monsieur le ministre.

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