Intervention de Jean-Christophe Fromantin

Séance en hémicycle du 21 janvier 2014 à 21h30
Égalité entre les femmes et les hommes — Article 5 c

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin :

Monsieur le président, madame le ministre, je ne voudrais pas répéter ce qui a largement été dit. Je pense que l’erreur de considérer la loi de 1975 comme un compromis politique en dit long sur la manière dont on aborde ce débat. Je ne crois pas que c’était un compromis politique : cela procède davantage d’un équilibre. La raison de notre actuel dialogue de sourds, c’est que si vous tenez compte, comme nous bien entendu, de la question de la liberté, nous amenons, nous, dans le débat, celle du commencement de la vie. Ainsi, l’équilibre – et non pas le compromis – de la loi de 1975 repose justement sur cette conciliation ou plutôt sur cette réconciliation entre deux éléments – la liberté et la reconnaissance du commencement de la vie – et partant sur le fait que cet acte n’est pas un acte neutre ou gratuit, un acte qui peut être banalisé. Il faut également considérer un autre élément puisque l’on parle ce soir d’actualisation : celle-ci doit aussi se faire à l’aune des progrès scientifiques, notamment du diagnostic prénatal. En effet, la tentation sera grande demain de recourir à un IVG très en amont, très facilement et très librement, afin de procéder à un acte d’eugénisme qui permettra, après avoir pris connaissance des caractéristiques de l’embryon, de sélectionner par l’IVG un être humain et l’enfant que le couple voudra.

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