Je vous remercie à mon tour, monsieur le ministre, de venir nous rendre compte de l'opération Sangaris, comme vous l'aviez fait pour l'opération Serval. J'aimerais que vous transmettiez l'hommage de la représentation nationale à nos soldats, engagés dans une mission peut-être plus complexe encore que ne l'était celle du Mali.
Nous nous félicitons de votre optimisme, même si la situation risque de durer plus longtemps que prévu, ne serait-ce qu'en raison de l'absence d'État – ce qui n'était pas le cas au Mali.
Le 18 décembre dernier, lors des questions au Gouvernement, je vous avais interrogé sur un éventuel déploiement des forces de gendarmerie européennes. Demander à des piliers de jouer à l'aile, ou l'inverse, n'est pas évident : les tâches de maintien de l'ordre, dont nos soldats s'acquittent avec sang-froid et retenue, ne sont pas le coeur de leur métier.
Au sein de la MISCA, le nombre de gendarmes et policiers devrait passer de 400 à 800. Le déploiement de gendarmes français est-il prévu, ne serait-ce que pour encadrer des forces de l'ordre venues de pays de l'Union africaine ? Cela permettrait de redéployer nos soldats vers des missions plus spécifiquement militaires.
Si, comme vous l'espérez, une opération européenne a lieu, le quartier général sera-t-il établi en France, éventuellement au mont Valérien comme ce fut le cas pour d'autres opérations ? Y a-t-il, outre l'envoi d'un contingent belge, d'autres perspectives de participations, qu'elles soient humaines ou, surtout, financières ?