D'un côté, les militaires ont fait le choix des armes avec, au bout de leur engagement, l'éventuel sacrifice suprême ; ils sont très attachés à leur métier, pour lequel ils éprouvent de l'amour. Mais d'un autre côté, ils éprouvent un sentiment d'injustice, nourri par la perception d'une inégalité de traitement par rapport aux administrations civiles, notamment le fait de supporter 58 % des suppressions d'effectifs dans la fonction publique. Cette ambivalence ne ressort pas de vos propos.
D'autre part, le taux de sélection que vous avez cité – 2,3 candidats pour un poste – ne correspond qu'à une moyenne ; dans certaines unités, le taux est plutôt de six à sept candidats pour un poste. Cela signifie que, dans certains cas, le rapport est de un pour un. Ne craignez-vous pas que cela ait, à terme, un impact sur le niveau des troupes ?
Qu'en est-il du rôle de promotion sociale de l'armée, premier recruteur de jeunes non diplômés du pays ?
A-t-on réglé la situation de certains personnels sous contrat, en particulier celle des interprètes recrutés en Afghanistan ?