Il faut suivre les débats ; je sais bien qu'il est tard et que certains se sont déjà endormis !
Différents orateurs l'ont dit : la pratique médicale a évolué dans notre pays. C'est une évidence. Les jeunes médecins qui s'installent aujourd'hui demandent une médecine salariée plus que le paiement à l'acte. Ils veulent pratiquer en équipe, ils souhaitent une vie de famille, une vie personnelle, s'occuper de leur conjoint, de leurs enfants. Il y a – le mot a été employé – une révolution, c'est vrai, et l'on ne peut s'y opposer.
Il y a toutefois des générations de médecins qui travaillent encore à l'ancienne, d'autres qui ont envie d'évoluer, même en milieu rural et tout seuls – ils sont alors extrêmement méritants. Il ne faut pas opposer un type de médecine à un autre ; il y a une évolution. Il s'agit donc favoriser ce nouveau type de médecine et si certains veulent exercer encore à titre individuel, c'est possible. Le problème de base, on l'a déjà dit, c'est celui des dépassements d'honoraires, mais c'est une autre question.
Si on veut en plus éviter la désertification médicale, il ne faut pas décourager les générations de jeunes médecins. Or, si on leur impose beaucoup de choses, il est évident que la remise en cause du côté libéral de la profession risquerait de faire disparaître des vocations.