Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 27 mars 2013 à 9h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, Présidente :

Monsieur le Ministre, mes chers collègues, le 19 février dernier, soit cinq ans presque jour pour jour après la proclamation d'indépendance du Kosovo, notre commission a organisé un petit déjeuner avec M. Petrit Selimi, son vice-ministre des affaires étrangères. Ce fut l'occasion d'échanger de façon informelle sur la situation du Kosovo et l'évolution de ses relations avec l'Union européenne et la France.

Comme vous le savez, la France a été l'un des premiers États à reconnaître le Kosovo. Elle attache une grande importance au maintien de très bonnes relations avec votre pays et accueille fréquemment des ministres kosovars. Ce fut le cas, le 19 décembre dernier, de la délégation conduite par Mme Vlora Çitaku, ministre de l'intégration européenne au Kosovo. J'étais malheureusement en déplacement à Rome, mais mes collègues de la Commission européenne ont tous apprécié l'intérêt de cette rencontre. Mme Çitaku a plus particulièrement insisté sur les progrès réalisés en vue de l'ouverture de négociations pour la conclusion d'un accord d'association.

Les 10 et 11 avril prochains, je me rendrai à Belgrade avec mon collègue président de la commission des affaires européennes du Bundestag. Vos propos me seront donc particulièrement utiles pour préparer les rencontres qui sont prévues avec le président de la République, les ministres, les parlementaires serbes, et peut-être des représentants de la société civile serbe. Cela m'amène à vous demander où en est la société civile kosovare et si la normalisation des droits civiques a suffisamment avancé pour répondre aux souhaits de l'Union européenne.

Vos premiers ministres respectifs se sont rencontrés et, vues de l'extérieur, les relations entre vos deux États semblent s'être améliorées. Mais qu'en est-il dans la réalité ? Peut-on envisager la conclusion d'un accord sur le nord du Kosovo ? Où en est la plate-forme des négociations sur le Kosovo ?

Mais il n'y a pas que les relations avec la Serbie qui aient leur importance. Il ne faudrait pas négliger les questions relatives aux droits de l'homme et aux droits des communautés. Lutte-t-on, au Kosovo, contre la discrimination pour des motifs d'orientation sexuelle ? Qu'en est-il de la participation des femmes et des jeunes dans les processus de décision ?

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