C'est un rapport très fouillé, avec une grande finesse d'analyse et un apport très personnel. Nous avons besoin de telles contributions et je vous en remercie.
Ma première question concerne la situation économique et sociale. Après tout, c'est ce qui a déclenché les révolutions en Tunisie et en Egypte. Pourriez-vous revenir sur cette question ?
Vous nous avez dit, à juste titre, qu'on ne pouvait pas plaquer nos modes de raisonnement. Il faut ainsi prendre en considération le fait religieux, mais sans le surestimer. Qu'en pensez-vous ? Il existe une aspiration à un Etat de droit, qu'il appartient à chaque pays de définir, mais l'on voit bien que l'on se tourne aussi vers les références universelles – et européennes. Partagez-vous cette impression ?
Enfin, que pouvons-nous faire concrètement pour soutenir davantage les sociétés civiles ? Elles sont les gardiennes vigilantes de la révolution, notamment en Tunisie.