Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 17 décembre 2013 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Merci, monsieur le ministre des affaires étrangères, monsieur le ministre de la défense, d'avoir répondu à l'invitation de nos deux commissions pour cette audition, dont je rappelle qu'elle est fermée à la presse, consacrée à la situation en République centrafricaine.

Je veux tout d'abord rendre hommage à nos soldats, et saluer la mémoire d'Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer, militaires du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa), qui ont sacrifié leur vie pour notre sécurité.

Le Président de la République a engagé nos troupes pour sauver des vies, éviter des massacres et des viols, et tenter d'empêcher le chaos en Centrafrique. Cette intervention a toute la légitimité requise, puisqu'elle s'inscrit dans le cadre d'une résolution adoptée à l'unanimité du Conseil de sécurité des Nations unies le 5 décembre dernier.

Sans doute conviendrait-il d'abord de rappeler, messieurs les ministres, ce qui a rendu cette intervention absolument nécessaire, avant d'évoquer la gestion de la situation humanitaire et le problème de la transition politique.

Pourriez-vous également faire le point sur les soutiens dont la France bénéficie ? On annonce en particulier des crédits supplémentaires de la part de l'Union européenne, au titre des opérations humanitaires et de l'aide à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Quel est le calendrier, s'agissant de la transformation de la MISCA en opération de maintien de la paix ?

Sur le plan militaire, les milices sont-elles désarmées ? Est-on désormais en mesure d'enrayer la spirale de la vengeance entre chrétiens et musulmans ?

Qu'en est-il de la formation des unités africaines et de leur contribution dans le cadre de la MISCA ?

Puisque nous sommes à l'avant-veille du Conseil européen de défense, quelles sont les contributions européennes sur le plan de l'aide humanitaire comme sur d'autres plans ? Le Président de la République a annoncé qu'il évoquerait le partage du fardeau par l'intermédiaire d'un fonds volontaire, conformément à ce que préconisait un rapport que j'avais présenté, et qui avait donné lieu à des contributions des différents groupes politiques. Une évolution des conditions d'utilisation des groupements tactiques européens est-elle envisageable ?

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