En tant que député de Castres, je ne puis que m'associer à l'hommage rendu à nos deux marsouins parachutistes. Je salue également l'action exemplaire menée par l'ensemble de nos troupes, et tout particulièrement par le 8e RPIMa.
La situation actuelle en Centrafrique n'est pas apparue ex nihilo : ce pays est régulièrement soumis à des troubles, à des exactions et à des crises humanitaires, même si elles ont pris récemment une ampleur particulière.
La France avait la possibilité d'intervenir il y a quelques mois, mais elle ne l'a pas fait : je n'y reviens pas. Pour pacifier l'Afghanistan, pays comparable à la Centrafrique en termes de superficie, on nous avait dit qu'il fallait 300 000 hommes. Certes, la géographie, la population et les forces en présence sont différentes ; mais est-il crédible de prétendre « tenir » le pays avec 200 fois moins d'hommes ? On est en droit d'en douter.
Fixer une limite de l'intervention dans le temps me semble de surcroît une erreur. Pourquoi ne pas dire que nous partirons quand les objectifs seront atteints, quitte à les préciser ? En tout état de cause, nous devrons certainement rester beaucoup plus longtemps que prévu.