Intervention de Charles de La Verpillière

Réunion du 17 décembre 2013 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de La Verpillière :

Mardi dernier, en séance, j'avais déjà évoqué le partage du « fardeau financier ». J'y reviens, car la question du financement des opérations militaires françaises en Afrique me paraît fondamentale : elle se pose pour la Centrafrique comme elle s'était posée pour le Mali, et se posera d'autant plus que l'intervention sera longue. On peut d'ailleurs s'attendre à ce qu'elle se pose à nouveau, à l'avenir, pour d'autres interventions en Afrique. Il faudrait que les États européens, ou l'Union européenne elle-même, participent au financement de nos opérations extérieures. « Nous ne sommes pas des mercenaires », objecte-t-on. De fait, nos troupes ont été envoyées sur place pour défendre des intérêts français, et pas seulement européens, mais il n'est pas moins évident que l'Europe a intérêt à empêcher une désintégration de l'Afrique.

Le Président de la République a évoqué la création d'un fonds permanent, dont vous ne parlez plus guère, monsieur le ministre des affaires étrangères, si j'en crois votre réponse à une question au Gouvernement cet après-midi. La mise en place d'un tel instrument prendra certainement du temps, mais je le crois indispensable, car il y va aussi des principes : l'Europe a-t-elle la volonté d'exister sur la scène internationale ? Les autres États membres se sentent-ils concernés par ce qui se passe en Afrique ?

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