Je souhaite soulever un point d'ordre. J'avais écrit au président de l'Assemblée nationale le 26 décembre dernier pour demander la création d'une mission d'information de la Conférence des présidents sur l'intervention française en République centrafricaine. En application de la Constitution, l'Assemblée sera amenée à voter dans trois mois sur le maintien des forces françaises dans ce pays. Mais, compte tenu de la dégradation de la situation sur le terrain, les objectifs de la mission paraissent déjà compromis, sans même évoquer les difficultés diplomatiques que vous venez de rappeler, madame la présidente. Il me paraît donc nécessaire qu'une mission de quelques députés de la majorité et de l'opposition se rende sur place rapidement, afin de faire le point et d'éclairer la représentation nationale avant le vote. De plus, il serait utile d'étendre à l'Afrique centrale la réflexion engagée sur les problématiques sécuritaires par le groupe de travail sur le Sahel, que j'ai l'honneur de présider et dont M. Loncle est le rapporteur.
Or, en Conférence des présidents hier, le président de l'Assemblée nationale, la présidente de la commission de la défense et vous-même, madame la présidente, avez refusé de donner aux parlementaires les moyens de contrôler l'action de l'exécutif en République centrafricaine. Nous ne comprenons pas cette attitude. L'opposition avait soutenu le principe d'une intervention de la France en République centrafricaine, pour des raisons tant humanitaires que sécuritaires. Mais le groupe UMP sera amené à tirer les conséquences de votre refus en envisageant une mission sur le terrain composée uniquement de parlementaires de l'opposition, alors qu'une mission bipartisane eût été préférable, dans l'intérêt de notre pays.