Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 8 janvier 2014 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

J'ai eu beaucoup de bonheur à oeuvrer avec vous, monsieur le Secrétaire général, lorsque j'étais secrétaire d'État chargé des affaires européennes. Nous avions beaucoup travaillé alors sur la présence française au sein du Service européen d'action extérieure (SEAE) qui était en cours de création. Six ans plus tard, la France est-elle correctement représentée au sein du SEAE ?

Lorsque M. Juppé était ministre des affaires étrangères, nous avions essayé de faire en sorte que les diplomates aient une expérience en entreprise ou de gestion des dossiers économiques au cours de leur carrière et, de même, que les cadres de la direction générale du Trésor fassent un passage en ambassade où ils se voient confier des missions politiques. Où en sommes-nous aujourd'hui ?

En dépit de tous les efforts que nous déployons aux Émirats arabes unis, le contrat de construction des centrales nucléaires a été décroché par les Coréens. Vous siégez aux conseils d'administration d'EDF et d'AREVA. Quelle leçon tirez-vous de cette expérience ? La France éprouve souvent des difficultés à « transformer l'essai ». Nous l'avons également vu pour le contrat de construction d'une ligne à grande vitesse en Arabie Saoudite.

Enfin, quid de l'aide liée ? La France distribue des aides pour la réalisation d'études sur la construction de barrages, de liaisons ferroviaires ou de métros, mais les contrats correspondants sont souvent remportés par des entreprises chinoises ou japonaises, tout en restant financés à hauteur de 20 % par la France via l'aide européenne. Nous sommes souvent le dindon de la farce ! Lorsque j'étais secrétaire d'État, j'avais demandé que l'on examine cette question de plus près. Quelle est votre analyse sur ce point ?

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