Intervention de Philip Cordery

Réunion du 8 janvier 2014 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

À l'instar de mes collègues, je regrette la persistance du manque de moyens. En revanche, je salue la réflexion qui a été engagée pour fixer des priorités et des objectifs clairs, après une révision générale des politiques publiques (RGPP) qui consistait uniquement à réduire les moyens. Aujourd'hui, lorsqu'un consulat est fermé, le ministère crée des permanences sur le terrain. Les valises Itinera jouent un rôle important à cet égard.

Ne sous-estimons pas l'importance des pays proches de la France. Les communautés françaises des pays de l'Union européenne représentent la moitié des Français de l'étranger. Nous exportons cinq fois plus au sein de l'Union que vers l'Asie. La Belgique est le deuxième partenaire économique de la France, mais n'est pas un pays prioritaire pour le redéploiement des agents du ministère, ce qui pose problème. Au Luxembourg, où réside pourtant la sixième communauté française au monde, la France ne dispose que d'un consul adjoint et de sept agents, qui sont donc soumis à une forte pression.

En matière immobilière, certaines cessions sont justifiées. En revanche, la vente de certains immeubles symboliques qui constituent des atouts pour notre diplomatie d'influence – la Maison de France à Berlin, la maison Descartes à Amsterdam – ne rapportera pas grand-chose à l'État.

Comme l'a dit M. Bacquet, la coordination est essentielle tant en matière culturelle qu'économique. Elle commence à fonctionner sur le terrain, car l'impulsion est très forte. En revanche, il reste des progrès à faire à Paris. Certains acteurs indépendants de l'État mériteraient d'être mieux associés sur le terrain : la Mission laïque française dans le domaine culturel, les chambres de commerce dans le domaine économique.

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