En effet. Sur le réseau de transport, les électrons sont tous les mêmes et n'obéissent qu'aux lois de la physique, qu'ils soient d'origine éolienne ou nucléaire ! Et nos marchés, qui cherchent avant tout à favoriser la liquidité de manière à accroître la possibilité d'équilibrage entre les acteurs, ne font pas non plus la distinction. Si nous avions, par exemple, à organiser un marché de l'électricité verte, il porterait sur le « coupon vert », le certificat d'énergie verte, et nous veillerions à ne pas trop déstabiliser un marché global où un mégawattheure d'électricité verte équivaut à un mégawattheure d'électricité d'origine nucléaire ou thermique.
En revanche, la zone de livraison a une importance considérable. L'Europe n'a pas attendu les marchés pour interconnecter ses réseaux. Le bouquet et les besoins énergétiques variant d'un pays à l'autre, l'objectif du réseau de transport est de couvrir le territoire le plus large possible de manière à aboutir à une sorte de mutualisation du parc de production. Ainsi, la France utilise depuis longtemps les réserves hydrauliques de la Suisse pour faire face à ses besoins de pointe.