Intervention de Yves Jégo

Séance en hémicycle du 28 janvier 2014 à 15h00
Égalité entre les femmes et les hommes — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je rends hommage à Sonia Lagarde, qui était l’oratrice de notre groupe à l’occasion de ce débat, et qui a rejoint Nouméa, après m’avoir demandé de la remplacer. Je le fais volontiers, s’agissant d’un texte qui s’inscrit dans le droit fil des progrès accomplis tout au long de ces dernières décennies en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.

En cette année où nous allons célébrer avec panache, je l’espère, madame la ministre, le soixante-dixième anniversaire du droit de vote accordé aux femmes, il était important que ce sujet puisse faire l’objet de nos discussions et que les progrès inscrits dans votre loi recueillent un large consensus.

Je ne reviendrai pas sur les choses positives qui ont été dites. Cela étant, nous aurions aimé que le Gouvernement aille un peu plus loin.

Pour ce qui est des violences faites aux femmes, il y a une mobilisation de la justice pour que les décisions judiciaires soient rendues plus vite. Cette loi aurait pu être l’occasion d’accélérer la mise en oeuvre d’un tel dispositif.

Pour ce qui est du drame des pensions alimentaires non payées, nous vous suivons, car les mesures que vous proposez constituent un progrès. Toutefois, le groupe UDI regrette que vous n’ayez pas entendu notre proposition de créer une agence qui se substituerait aux créanciers pour régler directement les pensions alimentaires. Ce serait un progrès considérable, et les trappes à pauvreté dans lesquelles tombent tant de femmes – car ce sont très souvent elles les victimes – pourraient être évitées grâce à ce dispositif.

Comme vous le voyez, nous ne sommes pas pour la multiplication des structures administratives, mais il y avait là un outil utile qui aurait pu, de surcroît, trouver son financement dans un léger prélèvement sur les créanciers malveillants.

Concernant l’égalité salariale, nous avons fait un premier pas. Vous avez évoqué les sanctions qui pourraient être celles pesant sur les entreprises postulant pour des marchés publics. Nous aurions souhaité que vous alliez un peu plus loin sur la question des exonérations de charges. C’est un levier qu’il faut utiliser avec plus de perspicacité.

Telles sont, madame la ministre, mesdames, messieurs les députés, les raisons qui justifient le vote largement favorable du groupe UDI, même si, sur ce sujet, nos collègues ont la liberté de vote, comme c’est toujours le cas, dans notre groupe, pour les questions de société.

Pour conclure, permettez-moi, monsieur le président, de regretter nos conditions de travail, qui ont été évoquées par notre collègue de l’UMP. Le Parlement ne travaille pas dans de bonnes conditions, notamment sur ces questions.

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