Monsieur le ministre, votre réforme de l’éducation prioritaire a tout notre soutien. Je pense à la scolarisation des enfants de moins de trois ans, au dispositif « plus de maîtres que de classes », ou encore aux dispositions propices à la stabilisation des équipes et aux dynamiques d’équipe, dont on sait combien elles sont essentielles pour la réussite des dispositifs d’éducation prioritaire.
Je salue aussi le changement d’approche à l’oeuvre à travers cette réforme de justice sociale. Le temps dédié au dialogue avec les familles et au travail collectif ou encore les activités en petits groupes, voilà autant d’exemples qui permettront de travailler autrement : couplée à la stabilisation des équipes, c’est en effet la transformation des pratiques professionnelles qui permettra d’oeuvrer en faveur de la réussite pour tous.
S’il est nécessaire d’aller encore plus loin en matière d’innovation, il faut également s’assurer de la mise en oeuvre de ces mesures.
Ainsi, en matière de formation, qu’est-il prévu pour accompagner sur place les équipes pédagogiques, et qu’en est-il du vivier des formateurs mis à mal ces dernières années ? De façon globale, où en sont les réflexions, en lien avec la politique de la ville, sur les moyens de lutter contre la ghettoïsation des établissements et d’assurer une véritable mixité ?
Permettez-moi aussi de vous poser la question des moyens. Pourriez-vous nous rassurer quant à la réalité de leur mise en place à la rentrée prochaine ?
Enfin, les recrutements annoncés, d’assistants d’éducation par exemple, seront-ils pérennes ? L’année dernière, dans la Somme, la disparition de postes d’assistants pédagogiques a laissé un souvenir d’autant plus amer qu’ils effectuaient un travail remarquable allant dans le sens de votre réforme ?