En application de la loi du 8 juillet 2013 refondant l’école de la République, de premiers changements ont eu lieu lors de la dernière rentrée scolaire, notamment dans les écoles maternelles et primaires. Comme nous n’avons cessé de le rappeler au cours des débats, le parcours scolaire d’un enfant se joue pour beaucoup dès les premières années. C’est à l’école maternelle, espace des pré-apprentissages, puis à l’école primaire, espace des apprentissages fondamentaux, que peuvent apparaître les premières difficultés et, partant, qu’on peut immédiatement y porter remède.
Réaffirmant le rôle déterminant de l’école maternelle, vous avez, monsieur le ministre, créé quatre cents postes pour développer la scolarisation des enfants de moins de trois ans. J’ai pu mesurer dans mon territoire les premiers bienfaits de ces ouvertures de classes pour les tout petits, notamment dans les secteurs ruraux les plus isolés. Ainsi, j’ai retrouvé de jeunes parents que j’avais connus adolescents, complètement fâchés avec l’école, qui venaient accompagner tous les jours leur petit à l’école maternelle.
Pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre, quels sont les premiers effets de cette scolarisation des moins de trois ans au niveau national ? Comme nous avons beaucoup parlé de la maternelle, permettez-moi une seconde question : plus de mille postes destinés au déploiement du dispositif « plus de maîtres que de classes » ont été créés, permettant de nouveaux modes de fonctionnement dans les écoles et la mise en place de pratiques pédagogiques innovantes pour prévenir les difficultés scolaires ou y remédier. Quelle évaluation peut-on faire de ce dispositif, cinq mois après sa mise en oeuvre ?