Les dispositifs se sont mis en place rapidement, de façon perceptible sur le terrain dès la dernière rentrée scolaire, comme vous l’indiquez. On a très souvent laissé une grande liberté d’appréciation aux rectorats et aux inspecteurs d’académie dans l’affectation des postes, qui s’est faite aux bons endroits.
S’agissant de l’évaluation, qui est une question essentielle, je voudrais dire deux choses. On peut déjà apprécier subjectivement, lorsqu’on se rend dans des écoles, le confort qu’il y a à disposer d’emplois d’avenir professeur, de davantage de personnel pour accompagner les directeurs, et à bénéficier du dispositif « plus de maîtres que de classes » et des mesures concernant l’accueil des moins de trois ans. Toutefois, je ne crois pas au grand soir pédagogique. Des consensus sont possibles. Nous devons évaluer et accompagner la mise en oeuvre du dispositif « plus de maîtres que de classes » de même que celui destiné à l’accueil des moins de trois ans. Ces efforts seront conduits dans la durée, car il ne s’agit pas là d’effets d’annonce ou d’une simple volonté de rompre avec la politique précédente, mais bien de la mise en oeuvre d’un projet dont les effets se feront sentir à terme. Par exemple, s’agissant du « plus de maîtres que de classes », en Savoie, une expérimentation est en cours avec des laboratoires de recherche – car un débat existe – qui suivent et examinent la mise en place de ces processus afin qu’ils soient le plus efficaces possible.
Je veux que cette évaluation soit conduite de façon totalement indépendante, mais évidemment sous le regard des assemblées, dans toutes leurs composantes. C’est pourquoi nous avons procédé ce matin à l’installation du conseil national de l’évaluation. Celle-ci ne peut pas être le fait du prescripteur qu’est le ministre ; c’est une évaluation indépendante, qui implique les chercheurs, la représentation nationale et la société, par le biais du Conseil économique et social que je souhaite voir travailler sur ce dispositif. Et s’il n’apporterait pas les résultats que nous attendons, nous le modifierons.