Intervention de Martial Saddier

Séance en hémicycle du 28 janvier 2014 à 21h30
Questions au ministre de l'éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Monsieur le ministre, l’occasion m’est donnée de vous interroger sur le calendrier des vacances scolaires.

Je vais être courtois et commencer par vous remercier des avancées obtenues en ce qui concerne les vacances de Noël : elles ne commenceront pas en milieu de semaine comme initialement annoncé. C’était une demande du Conseil national de la montagne unanime dont le président Joël Giraud est ici présent. Lors de la dernière réunion, à laquelle j’avais participé, nous avions insisté sur ce point, tout comme l’Association nationale des élus de la montagne.

Malheureusement, l’arrêté du 21 janvier dernier entérine le calendrier des vacances scolaires jusqu’en 2017 alors qu’il a été rejeté en bloc par le Conseil supérieur de l’éducation. A priori, ce nouveau calendrier ne répond donc pas au bien-être des enfants.

Il n’est pas non plus favorable à l’économie des territoires de montagne et du littoral dont les principales ressources sont, il ne faut pas l’oublier, issues du tourisme. Ce secteur représente tout de même 7 % du PIB et fait de la France la première destination touristique au monde.

Contrairement à ce que vous nous avez soutenu, monsieur le ministre, la prise en compte de ces deux intérêts n’est absolument pas inconciliable.

Notons que les syndicats d’enseignants et fédérations des parents d’élèves jugent toujours que certaines périodes sont totalement déséquilibrées pour les élèves, loin de l’alternance de sept semaines de cours suivies de deux semaines de vacances.

Précisons aussi qu’au sein même du Conseil supérieur de l’éducation, certains syndicats d’enseignants ont clairement souligné les risques qui pèsent sur l’emploi dans les territoires de montagne pour justifier leur refus des calendriers proposés.

Vous le savez, monsieur le ministre, les professionnels du secteur du tourisme sont confrontés à une stagnation du marché, certaines petites stations enregistrant même une baisse de fréquentation. C’est donc tout un pan de l’économie qui est mis en danger et je ne reviens pas sur les arguments développés par certains de mes collègues à propos de la spécificité des zones d’activités saisonnières.

Au-delà de l’impact sur l’économie des territoires de montagne, ce nouveau calendrier entraîne des conséquences non négligeables pour les professionnels du littoral pour lesquels la saison débute début avril.

Monsieur le ministre, lorsque j’étais président de la commission permanente du Conseil national de la montagne, les échanges avec le ministère étaient permanents.

Malgré les avancées récentes, que je salue une nouvelle fois, une nouvelle concertation est absolument indispensable. Est-il envisageable de rouvrir le débat sur les vacances de printemps ?

Vous avez annoncé une remise à plat de l’ensemble du dispositif. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le calendrier de nos futurs travaux ?

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