Intervention de Paul Giacobbi

Séance en hémicycle du 29 janvier 2014 à 21h30
Privatisation de la société nationale maritime corse méditerranée

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi, rapporteur de la commission d’enquête sur les conditions de la privatisation de la société nationale maritime corse méditerranée :

C’était l’un des meilleurs journalistes de son temps et, d’ailleurs, un auteur remarquable, qui a coécrit, avec Flers et Caillavet, Le Roi, pièce politique très amusante.

La Corse étant une île entourée d’eau de toutes parts, ses transports sont essentiels, moins pour les passagers que pour les marchandises, j’y insiste. Pourquoi ? Parce qu’en réalité, il est plusieurs moyens de se déplacer, en tant que passager, de la Corse au continent : il y a l’avion et il y a un trafic maritime qui est loin d’être négligeable, hors service public. Il faut d’ailleurs avouer que le trafic exploité librement est, numériquement, plus important – ou aussi important – que le service public.

En revanche, pour les marchandises, l’initiative privée ne peut transporter, à l’instar du service public, dans un sens comme dans l’autre, à longueur d’année – certes avec une régularité insuffisante, car il y a parfois, j’y reviendrai, des troubles sociaux et des interruptions de service – les marchandises indispensables à l’économie et même à la survie de notre île. Par conséquent, ce service public est essentiel.

L’Union européenne est peu suspecte de vouloir à tout prix promouvoir une idéologie favorable au service public. On peut l’accuser de tout, mais on ne peut lui reprocher – vous en conviendrez, monsieur le ministre – de faire preuve d’excès dans le domaine de l’étatisation et du service public. Or la Commission européenne, s’exprimant par la voix du commissaire Almunia, ô combien peu sensible à ces sujets, a, dans une décision controversée et contestable, néanmoins reconnu…

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