On ne peut donc conclure le débat en disant que personne ne porte aucune responsabilité. Au contraire, il existe des responsabilités et peut-être doivent-elles être encore précisées. Toutefois, même si nous devons tirer les conséquences des errements du passé, cela ne suffit pas à construire l’avenir, ce qui suppose la confiance, la ténacité et la volonté de progresser. Ce qui est certain, c’est l’existence d’une période de privatisations. Je suis pour ma part en pleine discussion avec un certain nombre d’entreprises. Un choix idéologique a été fait, celui de confier la gestion du domaine public à des entreprises, en particulier le domaine public autoroutier. D’ailleurs, des précisions ont été demandées et des enquêtes sont menées sur la gestion du domaine public.
On m’accordera qu’une certaine époque et un certain esprit du temps ont conduit à une gestion de l’intérêt public et du patrimoine de l’État qui n’était pas d’une rigueur absolue, c’est le moins que l’on puisse dire ! On m’accordera la liberté de le déplorer, de le souligner et de le condamner. Je puis vous assurer, mesdames et messieurs les parlementaires, que je serai particulièrement attaché à la qualité de l’écoute. Quelle n’a pas été ma stupeur, lorsque j’ai reçu les syndicats pour la première fois, de les voir tout surpris de rencontrer le ministre en personne !