Je salue à mon tour, madame la rapporteure, la qualité de votre travail et vous félicite de votre capacité à faire progresser la réflexion sur la formation professionnelle dans un temps très court !
Ce texte est la traduction concrète de la double priorité affirmée par le Président de la République : tout mettre en oeuvre afin de remporter la bataille pour l'emploi et remettre la jeunesse au coeur de toutes les politiques. Et il faut être reconnaissant au ministre Michel Sapin d'avoir su élaborer un projet de loi pleinement au service de cette grande mission.
Conformément aux mêmes objectifs, la loi de refondation de l'école a déjà posé les jalons pour un système éducatif porteur d'espoir et instrument d'une insertion professionnelle réussie. Ces principes devaient impérativement être également appliqués à la voie professionnelle. Mais, au-delà de la nécessaire adaptation aux attentes des jeunes et aux exigences du marché du travail, c'est le souci de donner un nouvel élan à l'apprentissage que je retiens tout spécialement dans ce texte.
Trop souvent malmené, méconnu, dévalorisé, l'apprentissage souffre de représentations négatives qui empêchent les jeunes de s'y engager avec enthousiasme et fierté. Pourtant, ses bénéfices sont remarquables, autant pour les apprentis que pour les entreprises. Il contribue en effet à sensibiliser progressivement les jeunes aux réalités d'un milieu professionnel et à leur donner confiance dans leur capacité à exercer un métier, cela tout en maintenant un lien fort avec la formation théorique et en conduisant à l'obtention d'un diplôme. L'employeur peut bénéficier de la motivation et de l'implication ainsi obtenues pour former de futurs collaborateurs, voire, à terme, un futur repreneur.
C'est pourquoi il est crucial de dynamiser et de valoriser cette voie de formation et de changer le regard que la société porte sur cette forme de pédagogie pour inspirer aux jeunes un appétit pour cette filière.
Cette ambition pose la question de l'orientation. Or, si l'intention de revaloriser l'apprentissage est incontestable, le texte dit peu de chose des moyens nécessaires à une orientation de qualité. Le rôle du conseiller d'orientation, par exemple, n'est pas évoqué. Nous savons pourtant qu'une bonne orientation du futur apprenti est une des clés de la réussite de sa formation. Ne pourrait-on prévoir une sensibilisation à l'apprentissage et une information dès l'étape de l'orientation, au collège ?