Je fais miennes toutes les remarques, interrogations et propositions de mes collègues pour améliorer ce texte.
J'ajouterai seulement que nous avons besoin de pédagogie. Ce qui se passe au Mali, par exemple, n'est pas une simple confrontation avec des terroristes. C'est l'illustration de l'échec de cinquante années d'économie politique du développement, dans les rapports entre les pays pauvres et les contributeurs comme au plan interne. Le sous-développement et la corruption ont brisé tous les envols possibles, notamment au Mali lors des élections de 1991.
L'explication de texte sera donc très importante, et je sais que nous pouvons compter sur notre rapporteur. Pour reprendre une expression que j'ai déjà eu l'occasion d'utiliser, la politique du développement n'est pas l'option Sport du bac S – je le dis sans mépris pour les intéressés. C'est une question centrale et structurante pour notre propre développement.
Il faut par ailleurs cibler des priorités, telles que la reconstruction de la capacité des Etats. C'est un élément structurant qui est d'ailleurs très bien compris par les Etats concernés. La CEDEAO vient ainsi d'adopter un tarif extérieur commun, afin de se donner les moyens de son propre développement. Nous ferions bien d'accompagner cette aspiration à plus de souveraineté régionale, de développement endogène et de réciprocité dans les échanges.
Il va également de soi qu'une évaluation régulière s'impose. Je souscris bien sûr à cette exigence de contrôle démocratique, mais il faut commencer par travailler sur le texte avant de l'évaluer.