Monsieur le ministre, vous avez raison de dire que nous nous connaissons depuis longtemps, mais je n’attends pas de vous que vous m’expliquiez les cinq dernières années, mais les vingt mois, qui relèvent de votre responsabilité. C’est de cela que vous devez répondre devant les Français.
Vous évoquiez l’élu de la banlieue parisienne que vous avez été. Or, vous protestiez alors contre l’inégalité de traitement entre Paris et le reste de la région quant aux effectifs de police alloués aux populations.
Je veux donc vous interroger sur des sujets plus locaux. Député de la Seine-Saint-Denis, je me souviens d’avoir entendu le président Claude Bartolone expliquer qu’il manquait quatre cents policiers en Seine-Saint-Denis : c’était avant le changement ! En 2013, on a enregistré 193 départs de gardiens de la paix en Seine-Saint-Denis pour seulement 131 arrivées, soit 62 postes de moins. Le président Bartolone doit ainsi penser que 462 policiers manquent aujourd’hui !
Dans ma circonscription, le commissariat de Bobigny, est passé en cinq ans de 195 policiers à 128. Certes, vous n’êtes pas le seul responsable.