Mais le travail ne peut pas se faire de la même façon à 128 qu’à 195. Dans ma ville de Drancy, on compte cette année seize départs et deux arrivées, soit quatorze postes en moins. Dans le même temps, 178 gardiens de la paix sont partis vers Marseille, pour laquelle l’attention médiatique a été plus forte, tandis que, si mes informations sont exactes, 170 fonctionnaires de notre département partaient pour les Bouches-du-Rhône.
Monsieur le ministre, j’appelle votre attention sur le fait qu’il y a toujours beaucoup plus de policiers à Paris alors qu’il n’y pas plus de délinquance à Paris que chez nous. Cela devient insupportable en termes d’égalité. Cette situation interpellait certains élus de notre département il y a quelques mois, elle continue de le faire. Permettez-moi de citer un dernier chiffre. Dans le 18e arrondissement, équivalent au premier district de Seine-Saint-Denis, arrondissement, le préfet a nommé cette année 80 gardiens de la paix. Or, le premier district, c’est Drancy, Bobigny, Bondy, Les Lilas, le Pré-Saint-Gervais, Romainville, Noisy-le-Sec et Pantin, excusez du peu : 327 000 habitants, 39 gardiens de la paix ! Nous avons déjà moins de policiers qu’à Paris, vous renforcez les effectifs à Paris, et, aujourd’hui, on laisse tomber la Seine-Saint-Denis.