Monsieur Zumkeller, je vous remercie du ton de votre question. Encore une fois, personne ne nie la réalité de la délinquance, notamment ce phénomène particulièrement préoccupant que sont les cambriolages, dus pour une grande part à ces razzias qu’opèrent des réseaux structurés venus de l’Est de l’Europe et des Balkans. Ces derniers mois, nous avons obtenu des résultats. Il nous faut poursuivre dans cette voie et approfondir la coopération, à l’échelle nationale, entre la police et la gendarmerie, et dans le cadre européen.
En vertu de la loi du 5 mars 2007, le maire pilote la politique de prévention de la délinquance. Il doit avoir les moyens de le faire, grâce notamment au fonds interministériel de prévention de la délinquance. Le rôle des polices municipales est aussi essentiel. La vidéoprotection reste une priorité, c’est un outil que les maires doivent être capables de mobiliser avec l’aide de l’État. Le FIPD a ainsi permis en 2013 de financer 359 projets et d’installer 3809 nouvelles caméras. Il faut continuer en ce sens.
Les zones de sécurité prioritaires, que nous n’envisageons pas dans une perspective de rupture avec le passé car l’idée que les maires et les élus participent à la définition de la politique de sécurité grâce à une véritable coproduction est ancienne, doivent être de véritables laboratoires où le maire, avec le préfet et le procureur, est un élément de la politique de prévention et de sécurité, en tant qu’acteur impliqué dans les différents services de la ville. C’est vrai dans les zones de police comme dans les zones de gendarmerie. À ce titre, j’ai demandé ces derniers jours aux policiers et aux gendarmes et à leurs responsables d’être particulièrement attentifs aux coopérations et aux partenariats que nous pouvons nouer avec les élus locaux.