Intervention de Christophe Cavard

Séance en hémicycle du 30 janvier 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'intérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

Monsieur le ministre, vous le savez, j’ai présidé la commission d’enquête parlementaire relative au suivi et à la surveillance des mouvements radicaux armés l’année dernière, preuve que les écologistes s’intéressent à tous les sujets de société. Faisant suite entre autres à la demande des familles de victimes de Mohamed Merah, nous voulions faire la lumière sur les possibles dysfonctionnements des services de renseignements et mieux connaître les réseaux concernés. La commission d’enquête avait conclu, après de très nombreuses auditions, que les services ne disposent pas des moyens suffisants pour pallier au mieux le risque terroriste et protéger les jeunes de l’embrigadement et de l’auto-radicalisation.

Le Président François Hollande affirme quant à lui la nécessité de « protéger nos jeunes » pour qu’aucun d’entre eux « ne se laisse entraîner » dans un tel combat. Alors que les médias s’émeuvent du cas de deux adolescents toulousains de quinze ans partis à l’insu de leur famille faire la guerre en Syrie, vous avez vous-même déclaré que « c’est le plus grand danger auquel nous devons faire face dans les prochaines années ». Je salue les propos du proviseur de l’établissement où sont scolarisés ces adolescents qui a déclaré « ce sont des victimes plus que des coupables ». C’est l’ensemble de la communauté éducative, avec les services sociaux, qui doit être sollicité, notamment pour progresser dans la connaissance des usages et des risques de l’internet. Nous devons élever le niveau de conscience des policiers, des professionnels présents dans les écoles, afin qu’ils puissent détecter le plus tôt possible les signes de radicalisation. Toutes les régions sont concernées. Mon département, le Gard, a ainsi connu ces derniers mois des arrestations de membres de réseaux

Je sais, monsieur le ministre, que vous attendez les conclusions du groupe de travail mené par le procureur général Marc Robert sur les techniques d’enquêtes et le traitement des plaintes et je souhaiterais savoir où en est la prise en compte des différentes préconisations pour que nous puissions agir et protéger nos jeunes.

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