Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 30 janvier 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'intérieur

Manuel Valls, ministre de l’intérieur :

Monsieur Popelin, vous avez raison : il faut partir de la vérité des chiffres pour fixer des objectifs ciblés afin d’atteindre des résultats. C’est le cas dans les quatre-vingts zones de sécurité prioritaires où nous apportons des changements profonds. C’est vrai aussi, et vous connaissez parfaitement ce sujet, en Seine-Saint-Denis, en matière de lutte contre la drogue. Dans ce département, les forces de l’ordre ont mis en cause 12 000 trafiquants en 2013, soit 900 de plus que l’année précédente.

Quant aux cambriolages, je l’ai rappelé tout à l’heure, ils ne cessent d’augmenter. Ils ont progressé de 18 % de 2007 à 2012, dont 44 % pour les résidences principales. Je rappellerai les chiffres année par année. En 2011, ils ont augmenté de 17,1 %, en 2012 de 8,45 % et en 2013 de 4,75 %. Au premier semestre 2013, l’augmentation est de 9,59 %, contre 0,58 % au second semestre car nous avons lancé ce plan national que j’ai annoncé au mois de septembre dernier qui vise à lutter contre ce phénomène de manière résolue en mobilisant les policiers et les gendarmes dont je veux, moi aussi, saluer l’engagement. Ce plan vise à assurer une occupation renforcée de la voie publique. Il redéfinit une stratégie de police judiciaire ciblée sur les délinquants d’habitude et les filières structurées. J’ai d’ailleurs rencontré ce matin l’ensemble des responsables de la police judiciaire pour leur rappeler qu’il s’agit d’une priorité. Nous savons que la délinquance itinérante, notamment celle de groupes criminels organisés issus de différents pays – Albanie, Géorgie, Roumanie, Tchétchénie – est au coeur de cette nouvelle délinquance. Très mobiles, ils organisent de véritables raids.

Nous assistons à une inversion des tendances en zone de gendarmerie avec une baisse de 1,2 %, même si l’on note une hausse en zone de police mais elle est moindre puisqu’elle atteint 2,6 %. Nous devons poursuivre ce travail et je suis convaincu que nous allons aboutir à des résultats. Là aussi, c’est la démonstration que les chiffres de la délinquance ne sont pas là pour polémiquer, pour faire des comparaisons absurdes mais pour se donner des objectifs et rendre plus efficace l’action de la police et de la gendarmerie.

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