Merci, monsieur Popelin. Vous connaissez très bien ces sujets et vous avez rappelé certaines des mesures engagées : la réforme de l’inspection, la publication du nouveau code de déontologie, commun à la police et à la gendarmerie, l’expérimentation des caméras-piétons, le port d’un numéro d’identification sur l’uniforme – qui existait déjà auparavant – ou encore la généralisation de la pré-plainte en ligne.
Il s’agit d’un ensemble cohérent qui porte en germe de véritables changements. Cependant, vous avez raison, il est indispensable d’accompagner cette réforme d’un travail en profondeur sur l’évolution des pratiques professionnelles, des incompréhensions pouvant parfois naître.
Dans cette perspective, la formation des policiers et des gendarmes a été largement revue. Outre l’augmentation des volumes horaires consacrés aux relations avec la population et à la déontologie, les mises en situation pratique, comme les simulations de contrôle d’identité, ont été multipliées. Les acquis sont scrupuleusement contrôlés au cours de la formation.
Concernant la police nationale, vous avez évoqué les Assises de la formation auxquelles vous avez assisté. Elles ont constitué un moment important car, à partir de consultations citoyennes mais aussi de contributions de personnalités qualifiées, sociologues, chercheurs, élus, ces Assises ont permis de revoir en profondeur la formation des policiers. Désormais, la déontologie et le discernement font l’objet de vingt-quatre heures dans le module de formation des gardiens de la paix. Pour les officiers qui, en tant que cadres, ont un rôle essentiel à jouer, le volume des enseignements est porté à quarante heures.
Je termine en précisant que le code de déontologie est remis solennellement aux élèves au cours d’un cérémonial qui vise à marquer profondément le fonctionnaire de police. Tout cela, nous le faisons, non pour créer des conditions de défiance à l’encontre des policiers, mais pour améliorer l’efficacité du travail de la police, car une police en confiance gagne en efficacité.
Enfin, et c’est important dans la crise de confiance que traverse notre pays, je veux dire combien je me félicite que les policiers et les gendarmes qui font un travail particulièrement difficile, parfois, au prix de leur intégrité physique, voire de leur vie, bénéficient d’un soutien aussi large dans le pays. C’est aussi un gage de réussite. C’est pourquoi nous devons leur donner des moyens en effectifs, ainsi que des moyens techniques et scientifiques : c’est ce que fait ce Gouvernement, avec votre soutien.