Intervention de Fleur Pellerin

Séance en hémicycle du 30 janvier 2014 à 15h00
Débat sur la protection de la vie privée à l'heure de la surveillance numérique commerciale et institutionnelle.

Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique :

Il existe en effet, autour de l’utilisation de l’outil numérique, un enjeu de pédagogie pour les plus jeunes, qui sont sans doute les plus avertis mais aussi les plus fragiles face aux menaces – sans vouloir faire d’internet un repoussoir ou un lieu de non-droit. Une autre initiative que nous avons prise pour aider les citoyens à se réapproprier la maîtrise de leurs données personnelles est portée par la Fondation internet nouvelle génération et a pour but de permettre aux individus de retrouver l’usage des données les concernant. Cela vise à recréer une confiance entre les individus et les administrations ou les entreprises qui collectent et utilisent leurs données. Cette expérimentation, qui a commencé en novembre 2013 pour se terminer au mois d’avril, est menée avec trois cents volontaires qui ont accès à leurs données personnelles restituées par les organisations partenaires du projet, via une plate-forme personnelle de données sécurisées. Une communauté de développeurs et de designers est mobilisée pour concevoir des applications et des services innovants autour de ces données, ce qui ouvre un nouveau champ d’usage pour les individus. Plusieurs partenaires sont engagés dans ce projet, faisant preuve d’une démarche d’ouverture qui nous paraît très saine.

Pour conclure, au-delà des réponses techniques, je souhaite souligner que je partage pleinement le regard positif et optimiste porté notamment par les députées Erhel et Lemaire sur les opportunités ouvertes par le numérique. Le projet de loi numérique sera d’une grande ambition, notamment pour son volet confiance. La protection des données peut être, pour l’Europe, un atout qui lui permettra de s’affirmer comme un acteur de la compétition numérique mondiale. C’est avec une industrie numérique européenne puissante que l’on pourra faire prévaloir notre conception de la vie privée et imposer nos standards à l’échelle internationale. L’enjeu est absolument majeur et j’espère que les parlementaires s’associeront très étroitement à cette réflexion.

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