puisque la Commission est en fin de mandat. Il a fait une proposition intéressante, qui n’est pas tout à fait dans la même logique – vous l’avez dit et vous connaissez cela très bien, Karine Berger – et qui, je crois, ne pose pas trop de problèmes à la Grande-Bretagne, ce qui est tout de même un paradoxe. Mais elle peut poser des problèmes à d’autres pays : c’est le débat que nous avons eu sur la spécificité du système bancaire français.
Sa position est connue, elle sera évidemment discutée et s’il y a une directive, la France sera tenue de s’y soumettre.
À Mme Girardin, qui a critiqué la supervision par la BCE, je voudrais dire que c’est plutôt une bonne chose. La BCE, en matière de résolution, nous pousse à aller plus loin, tout comme dans l’utilisation du MES. Elle va mettre en place l’opération vérité cette année, et il subsiste un certain nombre d’interrogations sur la manière dont nous serions amenés à recapitaliser un certain nombre de banques. La BCE est donc plutôt, dans cette affaire, un élément dynamique et moteur, parce qu’elle met en jeu sa crédibilité et qu’elle a envie que le processus réussisse. Pour le reste, au sein de la BCE, il y a une séparation très claire et très étanche entre son activité bancaire et son activité de superviseur, pour laquelle d’ailleurs elle est responsable devant le Parlement européen. Je pense donc qu’il y a tout de même un certain nombre de garanties : je voulais vous le dire.