Monsieur le député, j’avoue être un peu surprise par l’accusation de dérive soviétique que porte votre question. Lors des débats sur la loi ALUR, ce genre de remarques venait plutôt du côté droit de l’hémicycle. Je vais néanmoins répondre très précisément à votre question.
Vous faites d’abord une confusion. La communication qui a été faite lors du Conseil des ministres est celle d’une mobilisation pour un Grand Paris de l’aménagement et du logement. Vous le savez, la loi métropole a été votée. Elle permettra une gouvernance modernisée de la métropole. En parallèle, pour faire face à la crise du logement qui est particulièrement sensible en Île-de-France, l’État a décidé, aux côtés et avec les élus locaux, de se mobiliser. Mais il veut être au rendez-vous en utilisant ses propres outils.
Vous avez parlé de la création de Grand Paris Aménagement par la fusion de l’agence foncière et technique de la région parisienne, l’AFTRP, et de quatre établissements publics. Vous faites erreur : il est simplement prévu de moderniser l’action de l’AFTRP dont les élus ont d’ailleurs souhaité qu’elle soit plus impliquée sur un certain nombre de territoires.
En revanche, mais c’est votre assemblée qui l’a votée, la fusion des quatre établissements publics fonciers a été décidée pour avoir une gouvernance plus efficace.
L’objectif du Gouvernement est bien de s’attaquer à une crise majeure, une crise du logement qui pèse sur les ressources des ménages, qui pèse sur la compétitivité, qui pèse sur le développement de nos territoires. Sa résolution ne sera possible que dans un lien étroit avec les élus locaux. C’est la méthode que la ministre en charge du Grand Paris que je suis a employée pour le réseau du nouveau Grand Paris.