Ajoutez à cela les moyens colossaux consacrés à la promotion des emplois d’avenir et des contrats de génération, au détriment de l’apprentissage et de l’alternance, et vous comprendrez avec nous la baisse de 10 % des entrées en apprentissage pour la seule année 2013. Du discours aux actes, monsieur le ministre, du discours aux actes…
Pour terminer, je vous livrerais un regret de plus : le peu de place qui aura finalement été réservé dans nos débats aux relations entre la sphère de l’éducation et le monde professionnel. Le lien est pourtant à tisser et à renforcer, si l’on veut lutter contre l’échec puis le décrochage scolaire. Qu’il nous soit permis de poser clairement la question de l’efficacité de notre éducation nationale et, singulièrement, du collège unique. Qu’il nous soit permis d’appeler de nos voeux la mise en place effective d’un véritable service public de l’orientation, là encore avec un pilote désigné. Car depuis combien d’années en parle-t-on, et pour quels résultats ? Heureusement, des territoires s’organisent et les bonnes pratiques se multiplient. C’est aussi notre rôle de les valoriser, ce que je fais dans ma propre circonscription, à Vitré. Ce sont aussi ces exemples venant du terrain qui nous invitent à espérer que les choses bougent.
En attendant, vous aurez compris, si vous avez eu la gentillesse et la patience de m’écouter jusqu’au bout, les principales raisons qui ont motivé le dépôt de cette motion de rejet par l’UMP. Elle était donc bien utile.