…ce qui facilite l’embauche des jeunes apprentis par l’entreprise qui les a formés.
Notre vision de l’apprentissage doit être revue. Cet objectif, difficile mais pas impossible à atteindre, a déjà fait l’objet d’actions de mobilisation de la part des pouvoirs publics. En outre, la mobilité des apprentis français doit être relancée.
Permettez-moi de m’interroger, et de vous interroger : est-il concevable qu’il manque cette année près de 9 000 apprentis dans le secteur de la boulangerie ? À quand un sursaut national en faveur de l’apprentissage ? La mobilisation de tous les acteurs semble pourtant acquise, chacun faisant face à ses responsabilités : Gouvernement, parlementaires, entreprises, enseignants, parents, chacun est convaincu de l’urgence à agir car, comme le dit le proverbe, « apprenti n’est pas maître », mais il a vocation à le devenir !
J’en viens maintenant au contenu même du projet de loi. Celui-ci se devait de porter haut et clair l’ambition d’un texte « réglé vite et bien », selon vos propres termes, monsieur le ministre. Pourtant, s’il découle de l’ANI, quelques-un de ses points paraissent rédhibitoires : sur la forme, ce texte est dense, lourd, et sur certains aspects, ne paraît aucunement guidé par la prudence. Il eût été souhaitable que vous relisiez Sophocle, monsieur le ministre…