Cet amendement va dans le même sens, mais il est un peu différent. Nous demandons que les personnes en situation de handicap bénéficient d’un quota d’heures de formation supplémentaires, dans la limite d’un plafond de 200 heures. Pourquoi cela ? Parce qu’on ne peut pas faire comme si les personnes en situation de handicap avaient les mêmes difficultés que les autres. D’ailleurs, la France a été encore très récemment condamnée par le Conseil de l’Europe car elle ne respecte pas le droit élémentaire des personnes handicapées, plus particulièrement des autistes, à l’éducation et à la formation professionnelle. Si elles sont mises sur le même plan que les autres, elles n’arriveront jamais à rattraper leur retard. À cet égard, je rappelle que le taux de chômage des personnes en situation de handicap est de 22 %, contre moitié moins pour la moyenne en France.
Et qu’on ne me dise pas que cela coûtera plus cher ! D’abord, le nombre de personnes concernées n’est pas si important. Ensuite, et dans une perspective strictement budgétaire, une personne en situation de handicap qui est formée et travaille coûtera beaucoup moins cher à la société que si elle perçoit allocations chômage et autres aides.
Toutes les populations ne peuvent pas relever du même régime, cela ne respecterait pas l’exigence d’équité. Je comprends qu’on ne puisse pas faire des exceptions pour tout, mais les personnes en situation de handicap sont un public véritablement spécifique, que nous devons aider et que nous n’aidons pas suffisamment, comme l’a souligné le Conseil de l’Europe.