Comme mes collègues, je découvre en séance cet amendement gouvernemental qui fait tout de même quatre pages et qui est important, puisqu’il vise à déployer le dispositif de la VAE – un dispositif auquel nous sommes favorables, puisqu’il représente un avantage indéniable pour ceux qui ont pu en bénéficier. Cependant, sa lecture soulève des questions auxquelles j’espère que vous pourrez apporter des réponses, monsieur le ministre.
Puisqu’il pose le principe d’une étape de recevabilité préalable du dossier de candidature, pouvez-vous me dire à qui reviendra la responsabilité de valider ou de repousser une candidature ? Par ailleurs, il prévoit un accompagnement à la validation des acquis de l’expérience, dont les modalités seront définies par décret. Qui assurera cet accompagnement, et s’agit-il d’un accompagnement avant de commencer la VAE, ou durant celle-ci ? Ces questions ont leur importance, car chacun sait qu’il faut être extrêmement motivé pour aller au bout d’une VAE : la personne qui souhaite faire valider ses acquis doit avoir un objectif, une ambition, et ne pas les perdre de vue.
Enfin, le dispositif proposé prévoit l’organisation du suivi statistique des parcours de VAE. J’imagine qu’il existe déjà des statistiques sur ce point. D’après vous, monsieur le ministre, cet amendement sera-t-il, à lui seul, de nature à lever tous les freins au développement de la VAE ? Je ne pense pas seulement à ce qui concerne la recevabilité de la candidature : de nombreuses autres difficultés sont susceptibles de venir compliquer la validation des acquis. Pensez-vous que, grâce à votre amendement, le nombre de personnes pouvant bénéficier de la VAE va se trouver multiplié ? Si je salue l’idée d’ouvrir ce dispositif à un public plus large, je m’interroge sur le contrôle de recevabilité et sur les modalités d’accompagnement. Je vous remercie de me répondre sur tous ces points.