Vous me savez, monsieur le ministre, très attachée à ces institutions des maisons de l’emploi, créés en 2005 par la loi de cohésion sociale, et imaginées précisément comme des outils de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, à l’échelle des territoires.
C’est une notion à laquelle vous êtes, me semble-t-il, très attaché également. Vous venez de proposer un nouveau cahier des charges pour les maisons de l’emploi. L’anticipation et l’accompagnement des mutations économiques, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences sont aujourd’hui leur coeur de métier.
Un rapport est paru sur leur activité depuis leur création. Certaines ne fonctionnent pas bien du tout, quelques-unes ont mêmes fermé. Certains fonctionnent plus ou moins bien. D’autres apportent un réel service et une vraie valeur ajoutée à leur territoire.
Évidemment, c’est sur ces dernières que nous souhaitons particulièrement insister. Il serait bon que la loi les reconnaisse explicitement comme des interlocuteurs en charge de ce service de conseil en évolution professionnelle, car elles sont extrêmement bien placées pour s’acquitter de cette mission.
J’observe que cinq députés d’Ille-et-Vilaine du groupe SRC ont déposé un amendement qui va dans le même sens. Est-ce parce que nous avons la chance d’avoir en Bretagne, des maisons de l’emploi qui fonctionnent et qui apportent de vrais résultats ? En effet, vous avez raison d’exiger des résultats des maisons de l’emploi.
L’adoption de cette série d’amendements serait un signal, monsieur le ministre, qui irait dans le sens de votre volonté répétée de soutenir les maisons de l’emploi qui fonctionnent. Vous l’avez rappelée lorsque le budget des maisons de l’emploi a été amputé de moitié, dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances. Grâce à notre rapporteur, nous avons réussi à obtenir une petite rallonge, mais qui est loin d’être suffisante pour qu’elles puissent continuer à travailler très efficacement.
Adopter ces amendements, qui proviennent de l’ensemble de ces bancs, serait un signal encourageant, qui permettrait aux maisons de l’emploi qui fonctionnent plus ou moins bien de se mettre sérieusement au travail pour atteindre les objectifs que vous leur avez fixés, à juste titre, et à celles qui fonctionnent bien de poursuivre leur travail dans les meilleures conditions possibles.
Je répète officiellement que je vous invite, monsieur le ministre, à la maison de l’emploi du pays de Vitré, dont on dit qu’elle obtient des bons résultats, comme en atteste le rapport de l’inspection générale des affaires sociales, l’IGAS.