Intervention de Pascal Deguilhem

Réunion du 29 janvier 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Je remercie le président Camou pour sa présentation très complète qui n'est pas sans rappeler, dans une certaine mesure, celle que nous a faite il y a quelques semaines le président de la Fédération française de tennis de son projet pour Rolland Garros. Je vois, toute proportion gardée, une certaine similitude dans ces deux projets immobiliers, destinés à asseoir l'ambition de développement d'une pratique sportive.

À trois jours de l'ouverture du tournoi 2014 samedi prochain face à l'Angleterre, permettez-moi de vous demander – je crois parler au nom de l'ensemble de mes collègues – de transmettre à toutes les sélections nationales nos vifs encouragements pour cette compétition. La représentation nationale sera d'ailleurs aussi présente dans le Crunch pour défaire nos collègues de la Chambre des Lords et des Commons la semaine prochaine, avant d'aller au Stade de France – si j'ai bien compris, nous allons encore nous y rendre quelques années, par nécessité.

Nous avons bien compris que la réalisation des ambitions de développement de la fédération, dans ses différents axes, passe par la réalisation d'un projet immobilier qui lui assurera une certaine liberté financière. Ma première question portera d'ailleurs sur la répartition des ressources propres de la fédération et la contribution attendue de la construction du stade à son autonomie financière.

Je salue votre projet ambitieux qui a l'intelligence de lier ce projet immobilier avec le développement de la compétitivité à tous les échelons de la pratique et sur tout le territoire ; je salue les efforts réalisés pour structurer un réseau de clubs ; je salue aussi une démarche innovante et cohérente, qui permet de fédérer les forces internes à la fédération et les collectivités territoriales, au premier chef le département de l'Essonne.

Pour revenir au projet immobilier, je rappelle qu'en 2010, une mission parlementaire, dont j'étais membre, s'était penchée sur la question des grandes infrastructures sportives et avait rendu des conclusions plus que réservées, au regard des exemples étrangers récents. Il est vrai que les objectifs de ces projets étaient différents. On peut néanmoins regretter que le Stade de France n'ait pas été conçu différemment ; s'il avait été couvert et doté d'une pelouse rétractable, les perspectives aujourd'hui auraient été bien différentes…

Le projet que vous nous avez présenté ce matin repose sur un nouveau modèle de financement, très novateur et même inconnu en France, sur lequel j'aimerais que vous nous apportiez des précisions supplémentaires : si mes informations sont exactes, la fédération s'apprête à lancer son premier emprunt obligataire. Au total, 400 millions d'euros devront être mobilisés, hors fonds propres de la fédération.

Ma troisième question porte sur les cadres techniques mis à disposition de la fédération ; je voudrais connaître votre sentiment sur leur place et leur statut.

L'actualité me porte à vous interroger sur un autre sujet – vous me direz sans doute que cette question devrait être davantage posée à la ligue : je veux vous faire part de mon inquiétude sur l'intégrité physique des joueurs, tout particulièrement de certains jeunes joueurs, qui ont initié une démarche professionnelle chaotique.

Enfin, s'agissant du rugby à sept, dont on sait bien que c'est un axe de développement très important pour la fédération, je crois que quatorze contrats seulement ont été signés : est-ce suffisant pour espérer de bons résultats aux prochains Jeux Olympiques de Rio ?

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