Intervention de George Pau-Langevin

Réunion du 24 octobre 2012 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

George Pau-Langevin, ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, chargée de la réussite éducative :

Je souhaite appeler votre attention sur le fait que ce budget tient compte de ce que nous n'avons pas encore cette nouvelle loi d'orientation et de programmation et que, par conséquent, nous travaillons sur les dispositifs antérieurs.

Je tiens à souligner par ailleurs que notre intention de travailler pour les élèves les plus défavorisés ou en difficulté se manifeste à plusieurs niveaux. Nous tentons, par exemple, de rapprocher les résultats des enfants des zones les plus en difficulté de ceux des autres. Effectivement, l'anomalie de notre système éducatif tient au fait que nous sommes, parmi les pays de l'OCDE, un de ceux où les catégories sociales sont le plus nettement corrélées avec les résultats des enfants. Il est clair que dans des quartiers défavorisés, les acquis ne sont pas les mêmes.

Nous nous sommes également rendu compte que la réussite scolaire était affectée par les problèmes de santé, liés aux addictions, à l'alimentation, voire à l'obésité. Des brochures seront donc mises au point pour attirer l'attention des jeunes sur ce type de difficultés.

Vincent Peillon a parlé de ce qui est fait pour les enfants en situation de handicap. L'objectif est que le maximum d'entre eux puisse accéder à l'enseignement à des conditions équitables par rapport aux autres. Aujourd'hui encore, un certain nombre d'enfants ne peuvent pas être accueillis. C'est la raison pour laquelle nous croyons qu'il faut rationaliser les relations avec les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et l'éducation nationale qui doit suivre les prescriptions de ces dernières. Cette question sera sans doute à discuter dans le cadre de la nouvelle étape de la décentralisation. Enfin, nous avons mis en place un groupe de travail sur la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire chargés de l'accompagnement individualisé (AVS-i). Pour les prochains budgets, nous serons sans doute en mesure de vous donner des éléments plus précis sur ce que nous ferons en ce domaine.

Par ailleurs, nous avons revalorisé les crédits de l'action sociale autant que faire se peut – pas énormément, compte tenu du budget. Seulement, pour que les élèves appartenant à des catégories défavorisées arrivent à vivre dans les conditions les plus normales possibles, il faut que les fonds sociaux, non seulement soient d'un montant suffisant, mais encore soient débloqués – l'année dernière, ils avaient été gelés. Je vise les fonds sociaux pour les cantines et les fonds sociaux « collégiens et lycéens ». À ce titre, nous avons mis en place, sous l'égide du Premier ministre et avec Mme Marie-Arlette Carlotti, un groupe de travail sur les familles et la vulnérabilité. Nous sommes conscients que la pauvreté est de nature à influer sur les résultats scolaires des enfants. En tout cas, le fait que les crédits d'intervention, notamment sur les dispositifs de bourse, s'élèvent à 535,9 millions d'euros, est le signe de notre volonté de prendre en compte ces catégories défavorisées.

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