Intervention de Thierry Braillard

Réunion du 24 octobre 2012 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Braillard :

Je ne critiquerai pas la politique qui vient d'être menée par l'UMP. Je répondrai simplement à M. Frédéric Reiss, qui disait que l'UMP avait réduit les dépenses publiques, que l'UMP n'a fait que le dire : nous au moins, avec ce budget, nous le faisons. Et je crois que ce pays en avait bien besoin.

Monsieur le ministre, votre position est ambivalente : il faut travailler dans la durée et en même temps répondre à des situations d'urgence, voire de grave urgence. Voilà pourquoi le groupe RRDP soutient ce budget. C'est un bon budget qui répond aux intentions que nous avons exprimées pendant la campagne. Il est la réponse adaptée qu'il fallait donner.

Je ne répéterai pas ce que mes collègues ont déjà dit, mais il est vrai que trop d'élèves en fin d'école primaire ne maîtrisent pas les connaissances de base. L'école primaire a été délaissée et elle est devenue notre priorité, par rapport au collège et surtout au lycée – en 2012, pour la première fois, 85 % d'une génération a atteint le niveau du baccalauréat. De fait, les décrochages apparaissent dès l'école primaire. Ce budget répond complètement à cette inquiétude et à cette urgence.

Des postes sont créés : c'était une autre promesse. Comme quoi, quand nous faisons des promesses, nous essayons de les tenir. De la même façon, la formation des professeurs est rétablie.

M. Debarbieux nous a amenés à réfléchir au fait qu'il fallait consacrer des moyens dans les zones dites difficiles ou fragiles. Mais je crois que le chef d'établissement a un rôle essentiel et que, souvent, face à une violence de plus en plus malaisée à maîtriser, la formation de ces directeurs et, peut-être, la réévaluation de leur rémunération constitueraient une réponse adaptée au problème.

Même si on connaît les différences entre autorisations d'engagement et crédits de paiement, la dernière fois que nous vous avons entendu, vous avez exprimé une inquiétude liée à la création des postes ; dans certaines filières, il n'y aurait pas le nombre de candidatures escomptées – par exemple, en mathématiques. Quelle réponse apporter à ce problème, qui nous empêcherait de remplir nos engagements ?

On parle de réformer les rythmes scolaires et d'accroître le temps périscolaire – sans doute d'une heure par jour. Cette question déborde le cadre du budget et de la loi de finances que nous discutons, mais elle risque malheureusement d'avoir des conséquences sur le budget de certaines collectivités territoriales. Les premières évaluations qui ont été faites sont d'autant plus alarmantes que nous n'avons pas aujourd'hui la certitude que la Caisse d'allocations familiales (CAF) pourrait apporter sa contribution. Pensez-vous mettre rapidement en application cette réforme ou bien les conséquences qu'elle aurait sur les collectivités ne pourraient-elles pas vous amener à donner un peu de temps au temps ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion