Le Gouvernement centrafricain est en train de recenser les soldats ayant appartenu aux FACA : il doit d'ailleurs faire preuve de vigilance, pour éviter les problèmes rencontrés au Mali.
Je soutiens résolument le principe d'une opération de type « EUTM », qui donne de très bons résultats à Koulikoro, au Mali. Cela dit, le temps n'est pas encore venu : j'en parlerai dimanche aux nouvelles autorités centrafricaines et au général Soriano. En attendant, j'espère que les pays européens se mobiliseront dans l'EUFOR. Il serait pour le moins décevant de ne pas obtenir l'engagement de 500 soldats, d'autant que nous apporterons aussi notre contribution. Mon homologue allemande m'a fait part de sa bonne volonté, mais, outre-Rhin, la procédure d'engagement des troupes prend deux ou trois mois : ce délai est trop long pour envisager une participation à l'EUFOR. L'Allemagne se bornera donc à une aide logistique, mais elle participerait sans doute à une opération de reconstruction de l'armée. Je rappelle néanmoins que les attributs de la souveraineté ne se limitent pas à l'armée : pour le rétablissement des autres, une OMP sera particulièrement utile.
Le désengagement au Mali se poursuit selon le rythme prévu : les soldats engagés ne seront plus que 1 000 à la fin du printemps, contre 2 600 en décembre. Ils sont essentiellement basés à Gao. La présence de nos troupes sur place s'inscrit en effet dans le cadre de la régionalisation. Un officier général restera néanmoins présent à Bamako, auprès des autorités élues.