Intervention de Philippe Baumel

Séance en hémicycle du 10 février 2014 à 16h00
Politique de développement et solidarité internationale — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Baumel :

Le texte dont nous allons débattre constitue à mon sens une rupture. C’est tout simplement, vous l’avez dit, monsieur le ministre, le premier projet de loi de la Ve République consacré à la politique de développement et de solidarité internationale. J’ai bien entendu les appréciations favorables auxquelles il a donné lieu, sur tous les bancs, depuis le début de notre discussion ; certaines ne manqueront pas de surprendre. Il nous aura en effet fallu attendre soixante ans – soixante ans ! – après la décolonisation pour que ce l’on appelait pudiquement la politique de coopération, notamment vis-à-vis des pays africains, ne soit plus le privilège exclusif et discrétionnaire du président de la République, ou plutôt, devrais-je dire, le domaine réservé exclusif du monarque-président.

Fini, le temps de la Françafrique, fini, le temps du néocolonialisme, le temps des réseaux obscurs et d’une certaine opacité financière. Fini, le temps pas si lointain où un secrétaire général de l’Élysée, marchand de tableaux à ses heures perdues, distribuait les aides et les prêts à convenance, aux amis et pas aux autres. Fini, le temps où, sans même consulter le Parlement, l’exécutif décidait seul de la politique de la France dans les pays dits du « champ ». J’ai le sentiment que, depuis dix-huit mois, notamment sur cette question, les temps ont radicalement changé.

Ce projet de loi est une vraie et forte avancée démocratique. C’était aussi, il faut le rappeler, un engagement de la gauche, pris là aussi de longue date – plus de trente ans : notre majorité va le mettre en oeuvre.

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