Intervention de Michel Vauzelle

Séance en hémicycle du 10 février 2014 à 16h00
Politique de développement et solidarité internationale — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vauzelle :

Je vous dirai d’emblée que je soutiens avec beaucoup de plaisir et de joie votre projet de loi qui me paraît excellent : il va dans le bon sens et nous souhaitions un tel texte depuis longtemps.

Je profiterai de l’occasion qui m’est donnée pour vous parler des moyens, qu’une démocratie comme la nôtre devrait renforcer.

Se pose d’abord le problème d’un certain manque de lisibilité de la politique étrangère du Gouvernement. Celle-ci est conduite par l’État, certes, mais sa lisibilité pâtit de ce que chaque ministère a sa propre politique étrangère. Je pense par exemple à ce que j’ai découvert en examinant le rôle joué, pour contrarier ce morcellement, par la délégation interministérielle à la Méditerranée.

Il y a aussi le nombre peut-être excessif des grandes organisations, comme l’AFD, qui ne sont pas toujours comprises à l’étranger. Leur nombre ne contribue pas non plus à la lisibilité pourtant indispensable à l’action de la France.

À côté de l’action du Gouvernement, il y a la faiblesse de notre diplomatie parlementaire. Là, vous n’y êtes pour rien. La commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale accomplit un travail remarquable, sous l’excellente présidence de Mme Guigou, mais il me semble qu’au-delà de ses travaux, nous devrions pouvoir examiner la façon dont les États-Unis utilisent leurs parlementaires pour apporter avec souplesse une contribution singulière au rayonnement et à l’influence de ce pays.

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