Intervention de Anne-Yvonne Le Dain

Séance en hémicycle du 10 février 2014 à 16h00
Politique de développement et solidarité internationale — Article premier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Yvonne Le Dain :

Madame la présidente, monsieur le ministre, c’est un texte important qui nous est proposé là, une sorte de loi-cadre, sur un sujet qui associe développement économique et solidarité à l’échelle internationale.

C’est une rénovation, – oserai-je dire une refondation ? – de notre politique publique qui est tout de même très éclatée, tant sur le plan national qu’international où nombre d’institutions se préoccupent de développement avec des ambitions considérables, de l’ONU à la FAO, du PNUD à l’OMS, de l’ONUSIDA aux organisations concernant plus spécifiquement les femmes, j’y reviendrai, et à l’UNICEF s’agissant des enfants.

Mais nous avons également une politique publique avec l’AFD et l’APD, ainsi que nos services culturels dans les ambassades, les Services de coopération et d’action culturelle, les SCAC. Des ONG françaises ou d’obédience française s’intéressent aussi aux questions de nutrition, de faim, de santé, notamment en ce qui concerne les femmes et les enfants.

Par ailleurs, nous avons un dispositif de recherche scientifique de haut niveau dans les domaines de la nutrition et de l’agronomie, qui doit à mon avis être plus soutenu et mieux accompagné pour être plus efficace et plus performant dans un monde où, vous l’avez souligné, le multi- et le bi-latéral sont importants. Dans ce dernier domaine, l’expertise française est de qualité et doit être à la fois mise en évidence et refondée. Cela est essentiel et nécessaire dans un monde globalisé.

N’oublions pas, c’est un truisme, que nous vivons tous quelque part, et que des millions d’êtres humains vivent dans les pays les plus pauvres. Les politiques de décentralisation conduites par ces pays eux-mêmes, notamment ceux qui sont les moins avancés, sont des ferments d’un développement économique, comme ils l’ont été chez nous.

Les questions, en effet, sont les mêmes pour eux comme pour nous : réseaux sociaux, Internet, décentralisation, éducation, accès à la santé, territorialité. Comme nous, ils vivent dans un monde certes réel mais connecté au monde virtuel.

Ce texte est donc essentiel pour cela, dans les domaines multi- et bi-latéraux et il convient de refonder l’action de la science en ce sens.

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