Intervention de Catherine Troallic

Séance en hémicycle du 10 février 2014 à 21h30
Politique de développement et solidarité internationale — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Troallic :

Nous avons commencé l’examen de ce texte au moment où s’ouvrait le Forum économique mondial de Davos. Je considère avec satisfaction que l’esprit et la lettre de ce projet de loi relèvent bien davantage de Porto Alegre. Il suffit de lire le rapport annexé à l’article 2 pour s’en convaincre, mais aussi d’observer la teneur et la nature des amendements parlementaires, qui vont encore l’améliorer. Un maître mot ressort ici, c’est celui de l’efficacité. Une aide plus efficace, avec une hiérarchisation des objectifs et une meilleure distinction entre priorités transversales et priorités sectorielles. Une aide plus efficace, car mieux adaptée aux stratégies nationales de développement, avec la mise en place de partenariats différenciés. Une aide plus efficace, car plus cohérente avec les autres bailleurs, publics et privés, nationaux ou internationaux. Une aide plus efficace encore, car plus transparente, avec des outils et des moyens réels pour évaluer ses résultats.

Quand on évoque l’aide au développement, des voix s’élèvent – à l’extrême droite en particulier – pour dire : « Pourquoi s’occuper d’hommes, de femmes et d’enfants, dans la détresse, au-delà nos frontières, alors qu’il y en a chez nous ? » Parce que, justement, ce qui se passe au-delà de nos frontières a des répercussions chez nous ! Assigner à notre politique d’aide au développement les objectifs de préservation de l’environnement et des biens publics mondiaux, c’est évidemment aussi une manière de nous protéger. C’est aussi un moyen de favoriser une croissance de qualité, de lutter contre le dumping social ou écologique, de faire converger des normes économiques, sociales et environnementales. Promouvoir une croissance durable là-bas, c’est aussi permettre demain à nos entreprises de conquérir de nouveaux marchés.

Avec l’aide au développement telle qu’elle est définie dans ce texte, nous contribuons à l’élaboration de partenariats gagnant-gagnant. C’est pourquoi, mes chers collègues, j’appelle l’ensemble des groupes à adopter cet article et l’ensemble du projet de loi.

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