Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 11 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Moyens alloués aux unités pour malades difficiles

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé :

Madame la députée, les actes de violence envers les soignants sont particulièrement choquants et insupportables. Lorsqu’ils surviennent dans des établissements pour malades psychiatriques, la donne est légèrement différente puisque ce sont des malades particulièrement difficiles. Je comprends la préoccupation du personnel qui, au quotidien, accomplit un travail à la fois remarquable, exigeant et exposé, que je tiens, après vous, à saluer.

Les unités pour malades difficiles sont des unités particulières, qui accueillent, nous devons le rappeler, des personnes malades. C’est la manière dont le Gouvernement apprécie la situation, et c’est pourquoi j’ai apporté un soutien appuyé à la proposition de loi de Denys Robiliard. Je salue de même le travail de la mission à laquelle vous participez, qui a permis de faire revenir ces unités, autrefois stigmatisées, dans le droit commun.

En ce qui concerne la situation particulière du centre hospitalier de Cadillac, les données montrent que l’établissement bénéficie d’une dotation conforme à la réglementation, ce qui n’exclut pas que des moyens puissent être redéployés au sein même de l’établissement, ou au niveau de la région, afin d’améliorer l’organisation de l’unité en question.

Je suis parfaitement consciente de la tension qui existe dans ces unités et au sein des hôpitaux psychiatriques. Je veux rappeler qu’en 2013 plus de 9 milliards d’euros ont été alloués aux établissements autorisés en psychiatrie, ce qui représente plus de 12 % des dépenses hospitalières d’assurance maladie.

Il s’agit donc de maîtriser un engagement financier qui doit aller aux services qui en ont le plus besoin. Dans le cadre de la loi de santé, la santé mentale sera l’une des priorités de santé publique. Elle devra, à ce moment-là, faire l’objet d’une réflexion sur l’organisation des soins et la prise en charge des patients, mais également sur les pratiques des professionnels. Vous le voyez, madame Faure, je suis extrêmement attentive à la situation des personnels soignants dans les unités psychiatriques. Le Gouvernement fera en sorte que la santé mentale soit reconnue comme une priorité de santé publique dans notre pays.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion