Monsieur Pierre Morange, le cancer chez l’enfant est une maladie rare et dramatique, qui représente entre 1 % et 2 % de l’ensemble des cancers. Nous comptons environ 1 700 nouveaux cas chaque année en France chez les moins de quinze ans, et plus de 700 nouveaux cas chez les adolescents de quinze à dix-neuf ans. Des progrès considérables ont été enregistrés au cours des dernières décennies, permettant aujourd’hui de guérir quatre enfants sur cinq. Il nous faut donc poursuivre l’effort ainsi engagé.
Le Président de la République a lancé, le 4 février dernier, le troisième plan cancer. Celui-ci a en particulier pour ambition de répondre aux besoins des enfants, des adolescents et des jeunes adultes atteints de cancer, notamment dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Je vous invite à prendre connaissance du contenu de ce plan, et vous verrez que le sujet que vous abordez est un des axes d’engagement forts du Président de la République.
Le nouveau plan prévoit la création de centres de phase précoce dédiés exclusivement aux cancers pédiatriques. Le programme ACSÉ – accès sécurisé à des thérapies ciblées innovantes –, qui s’adresse à des patients en échec thérapeutique, sera également soutenu, et son ouverture aux enfants confortée.
Au-delà des essais précoces, la cancérologie pédiatrique doit être une priorité de la recherche clinique : ce sera le cas pour des essais d’optimisation des traitements, et de désescalade pour en réduire les effets secondaires. Pour s’en donner les moyens, il est proposé que les coûts de la recherche incluent les coûts de transport et d’hébergement, en particulier pour les enfants et leurs accompagnants, afin de lever cette barrière d’accès aux essais thérapeutiques.
En matière d’accès aux médicaments innovants, le plan encourage une politique globale de fixation des priorités de développement des médicaments, la cancérologie pédiatrique étant pleinement partie prenante de cette démarche.
En matière de recherche, plusieurs tumeurs de l’enfant feront partie de celles dont le génome fera l’objet d’un séquençage complet afin que les enfants puissent bénéficier de la médecine personnalisée.
Ainsi, avec le nouveau plan cancer 2014-2019, avons-nous souhaité soutenir de nombreuses mesures à destination des enfants et des adolescents atteints de cancers ainsi que de leurs familles, grâce à des mesures d’accompagnement spécifique.
Vous le voyez, monsieur le député, la situation des enfants malades est une préoccupation du Gouvernement, du Président de la République qui s’exprime dans le plan cancer car cette cause doit nous mobiliser tant elle est dramatique.