Madame la ministre des affaires sociales et de la santé, je souhaitais appeler votre attention sur une question que vous connaissez bien : le statut des sages-femmes et plus largement la reconnaissance de leurs compétences.
En effet, depuis le 16 octobre 2013, les sages-femmes sont engagées dans un mouvement de grève afin de dénoncer leurs conditions d’exercice et l’absence de reconnaissance de leur profession.
Bien qu’assurant une mission médicale fondamentale pour l’accompagnement de la maternité et le bien-être des femmes, elles se sentent peu considérées, confirmant ainsi les conclusions d’un rapport de la Cour des comptes de 2012 qui recommandait une meilleure valorisation de leurs compétences.
Si avec le progrès médical, leurs compétences n’ont cessé de s’accroître, notamment dans le domaine de la prévention et du dépistage, elles demeurent toujours cantonnées à un statut d’auxiliaires médicales.
La grève, suivie par une très grande majorité d’entre elles, repose donc sur une double revendication : l’intégration dans le statut de praticien hospitalier au même titre que les autres professions médicales hospitalières ; la reconnaissance comme praticien de premier recours dans la périnatalité, en étant intégrées dans le parcours de soins des femmes de façon visible et directe.
Où en est ce dossier et quelles sont les mesures que compte prendre le Gouvernement afin de répondre à ces légitimes revendications ?